La 71e édition du Rallye des Ardennes, première manche du Kroon-Oil Belgian Rally Championship Division 2, a débuté ce matin sous un temps sec et froid, après la dissipation du gel nocturne. On rappellera que les pilotes engagés en Kroon-Oil Belgian Rally Championship Division 1 peuvent marquer des points pour leur championnat sur une épreuve de Division 2 au cours de la saison. À Dinant, Jos Verstappen et Bastien Rouard ont notamment effectué ce choix.

Il n’est donc pas surprenant de retrouver ces deux pilotes aux avant-postes de l’épreuve au terme de la première boucle. Bien dans le rythme, enchaînant les week-ends de course depuis le début de la saison, Jos Verstappen est bien décidé à rééditer sa victoire de l’an dernier. Cependant, au retour à Dinant, il ne possède que 6,1 secondes d’avance sur Bastien Rouard. « Je ne suis pas étonné, car l’an dernier nous avions déjà dû batailler ferme face à Bastien avant qu’il ne rencontre des soucis. Il connaît très bien la région, mais je dois aussi saluer l’organisation, qui propose un superbe parcours totalement différent de celui de 2024. D’autres organisateurs devraient s’en inspirer, et ce rallye aurait mérité plus de participants. Nous allons continuer à nous battre et, cette fois, jusqu’au bout j’espère », expliquait le leader actuel du championnat de Division 1.
De son côté, le régional de l’étape n’était pas totalement satisfait de son départ, alors qu’il avait pourtant réalisé le premier scratch du rallye : « Je n’avais plus roulé avec la Hyundai depuis le Spa Rally l’an dernier et j’étais trop brouillon avec la boîte de vitesses dans les deux premières spéciales. Ensuite, dans la troisième, la plus longue de la journée, je voulais frapper fort, mais j’ai commis une petite erreur me coûtant 4 ou 5 secondes. Cela va être difficile face à Jos, mais nous n’allons pas nous laisser faire et tenter de réagir. »
Derrière le duo de tête, Bernd Casier occupe une logique troisième position. Il découvre le parcours et manque de rythme : « Il faut que je reprenne mes automatismes au volant de la Ford Fiesta Rally2, avec laquelle je n’ai plus roulé depuis dix mois. Je ne m’en sors pas si mal finalement, surtout que mes deux rivaux attaquent fort. »

Au pied du podium, Jonathan Dethise vit un rêve éveillé en disputant son rallye local au volant d’une Skoda Fabia R5 de première génération. Il précède la surprise de la matinée, Corentin Dozot, brillant cinquième au général et leader en Junior BRC. Le pilote de Wellin estimait pourtant ne pas en faire trop, mettant surtout en avant l’excellent set-up dont bénéficie la Peugeot 208 Rally4 qu’il vient récemment d’acquérir. Sixième, Quentin Collignon a gagné une place suite au malheureux retrait d’Harry Bouillon, trahi par la pompe à essence de sa Renault Clio Rally3 au moment de repasser sur le podium. Malgré neuf ans sans compétition, le pilote de la Ford Fiesta R200 impressionne lui aussi et livre une bataille à couteaux tirés face à l’Allemand Benjamin Schmitt et sa Citroën C2-R2 Max, souvent vus en Belgique. Après cette première boucle, l’avantage du pilote belge était de 2,3 secondes.
Huitième, Bart Sobry découvre le pilotage de sa nouvelle Ford Fiesta Rally2. Après des difficultés dans les deux premières spéciales, il se montrait plus satisfait de la seconde moitié de sa boucle. Il devance les deux Renault Clio Rally5 de Nicolas Vanderweerde et Leny Cols. Ce dernier a perdu une trentaine de secondes suite à une crevaison dans l’ES3. Si la victoire en BRC Trophy devrait se jouer entre ces deux-là, il ne faudrait pas passer sous silence l’excellente performance de Dylan Henrard, classé juste derrière eux (11ème) et leader dans le 2WD Trophy au volant de sa Citroën C2-R2 Max.

En Historic, Thomas Carlier (Ford Escort MK2) pointe en tête chez les Oldtimers, tandis que l’inusable Nissan Micra de David Delvigne occupe le devant de la scène chez les Youngtimers.
Enfin, bonne nouvelle pour les amateurs de GT : après la perte de la Porsche 997 GT3 de Laurent Léonard (« une pièce à deux euros au niveau de la boîte de vitesses ») et de la nouvelle Porsche 992 Rally-GT qui officiait en voiture ouvreuse aux mains de Cédric Cherain (crevaison dans la zone de départ de l’ES2), les spectateurs retrouveront bien les deux allemandes pour la deuxième boucle.